6168787160_d02a4ae0fb_o

Cela fait longtemps, même trop longtemps, que je n’avais pas vu mes bons amis de la troupe des urbaindigènes. Ce nom vous dit quelque chose ? Je vous avais déjà parlé d’eux lors d’un spectacle créé spécialement pour la fête du sel à Salins-les-bains en 2009. C’était pour moi l’occasion de vous faire découvrir cette compagnie avec l’interview de Naïm, et c’était également mes débuts en photographie (et un peu en blogging aussi du coup).

Deux ans plus tard, nous avons tous acquis de l’expérience, moi en photo (et aussi en blogging, mais j’ai conservé les fautes 😆 ), eux en acrobatie. C’est donc avec joie que j’ai fait le trajet jusqu’à Besac (Besançon pour les intimes) pour assister à leur spectacle « Les Mercodier » joué pour la première fois à la capitale (de Franche-comté).

C’est l’histoire de la famille Mercodier, famille « vieille France », qui a été expropriée de ses terres. Le père envoie ses fils, Nono, Kiki, Bouli et Goudron, annoncer la triste nouvelle à leur frère Jules, qui a décidé de s’installer à la ville pour y travailler. Voici le point de départ du spectacle, et on retrouve notre Jules au téléphones, passant dans le public, hurlant la direction à prendre à ses frères qui finissent par arriver au volant de la vieille Mercedes (ayant inspiré le nom au spectacle) à laquelle est attelé une remorque contenant toute ce qui leur reste, toute leur vie.

Et comme ils n’ont plus de chez eux, ils finissent par s’installer là, au milieu de la rue, un chez eux improvisé, et qui en quelques minutes devient leur nouvelle maison. Le décor posé on oublierait presque qu’on est dans la rue, se retrouvant dans leur intimité, au coin de la gazinière servant à faire cuire le poulet, et à boire un petit canon avec eux. Le spectacle est avant tout une accumulation de gags empruntés à Benny Hill, avec des courses poursuites, des chutes, mais c’est également une démonstration de ce qu’est réellement un spectacle de rue. On assiste dans le désordre, à de la voltige, de l’acrobatie sur poutre, du lancé de hache, du porté d’objets en équilibre, de l’accordéon … Une belle panoplie de troubadours.

Pour autant, l’histoire ne manque pas de suivre son chemin, et bien que servant de transition entre chaque performance, on suit pourtant avec passion l’histoire de ces « gueules », qui cherchent une solution pour reconquérir leurs terres. On retrouverait presque son âme d’enfant (malgré le bon nombres de gros mots) devant ce cirque improvisé, et j’avoue que j’en oubliais presque par moment de déclencher l’appareil photos, étant absorbé par le spectacle.

Je ne pourrai donc trop vous conseiller de voir leur spectacle, si dans les festoches vous entendez parler des urbaindigènes, ou des Mercodier. C’est drôle, c’est touchant, c’est également une belle performance physique, et ce sont des gens très sympas. Vous pouvez retrouver les urbaindigènes sur facebook et myspace en attendant leur site officiel qui ne devrait pas tarder à sortir de l’ombre. Et comme on fait toujours les choses bien par ici, voici une petite vidéo promo de leur spectacle :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Y2G9eM9xxDc[/youtube]