Dimanche matin, tôt, très tôt, j’ai effectué mon premier vol en montgolfière. A la base je devais le faire samedi soir, profitant ainsi des lumières rasantes du coucher de soleil. Mais cette pratique étant dépendante de la météo, et notamment du vent, qui était trop fort pour pouvoir décoller / atterrir dans de bonnes conditions.

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Pourquoi hommage à Nadar ? Petit cours d’histoire !

Gaspard-Felix Tournachon, dit Nadar, est un caricaturiste, aéronaute et photographe du 19ème siècle. Il à tiré le portrait de Wagner, Baudelaire, Maupassant, Manet, Courbet… bref, LE portraitiste de l’époque. Cela lui aura même valut un procès avec son frère cadet, qui choisit à son tour le métier de photographe portraitiste, et voulut également se faire appeler Nadar.

Nadar voulait que l’appareil de photographie puisse être emporté à l’extérieur des studios et en voyage, aussi facilement que le chevalet du peintre. Il va commencer aussi à expérimenter la photographie embarquée dans un ballon, et fut donc aussi, en 1858, le pionnier de la photographie aérienne, avec ses vues de Paris. Et ouais moi aussi je peux vous en apprendre des choses ! Mais revenons-en à nos ballons.

Dimanche matin donc, 6h du mat, nous retrouvons l’équipe de Jura Montgolfière pour une petite virée « à la fraiche ». Le temps de gonfler les ballons, et nous voila partis dans les airs. C’est une impression étrange, on décolle, mais c’est hyper stable, on a l’impression d’être accoudé au balcon d’un appartement en hauteur.

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On monte très vite aux alentours de 200 mètres de hauteur. A savoir que beaucoup de récit de personnes ayant habituellement le vertige, ne l’ont pas ressenti en montgolfière. Ceci étant lié à la stabilité de la nacelle, qui au finale se déplace avec le vent, et n’y oppose pas de résistance. Du moins c’est ce que je pense. Nous arrivons rapidement sur la ville de Dole, vitesse de croisière 22 Km/h.

En vol nous croisons d’autres ballons. C’est la pleine saison pour les aérostiers (pilotes de ballons, t’as vu ? Je t’apprend même des nouveaux mots). La seule contrainte étant la météo, dès qu’il fait beau, et que le vent est clément, les montgolfières sont de sortie. Bon pas trop de chance d’un point de vue photographique, nous passons la ville du mauvais coté, et je me retrouve quasiment à contre-jour. En fait il y’a deux choses que j’aurais aimé avoir, à savoir la ville correctement éclairée, et un petit bout du Doubs. Non pas le département, mais la rivière.

Mais c’est pas grave, il y’a quand même de la matière dans la boite à lumière, et les photos sont facilement récupérables. De l’autre coté, nous avons la campagne jurassienne. Et là, c’est impressionnant comme le Jura est … plat. Enfin par chez moi 🙂 Quand on parle du pays du comté, et du vin de paille (check ça les bons produits !), on pense à Morez, St Claude, Les Rousses … Cela dit c’est quand même super joli, j’ai même le droit à un arc-en-ciel artificiel 😈

Nous survolons encore quelques champs, quelques village, et il est déjà le temps de se poser. C’est un voyage à faire, à vivre, au moins une fois dans sa vie. Le vol est agréable, et avoir un autre point de vue sur un lieu est extrêmement intéressant. L’atterrissage lui est un peu sport, le vent au sol s’étant levé, mais le pilote maitrise parfaitement le sujet, la situation, et en suivant ses instructions tout se passe pour le mieux.

Si vous voulez voir encore quelques photos de mon plat pays vous pouvez voir les photos dans la galerie ci-dessous. Merci à Jura Montgolfière pour leur professionnalisme, et leurs explications tout au long du trajet (et j’en ai posé des questions), et à m’a chérie pour m’avoir fait ce cadeau original.