Ce soir je suis en roue libre. J’ai enfin décidé d’aller payer ma cotisation à la MJC, oui parce qu’il faut pas abuser des bonnes choses. Et puis je tente le coup, j’ai pensé a prendre mon Lubitel 166b des fois que j’ai accès au labo. Hein ? Quoi ? la clef ? oui merci ! me voila en possession de la clef vers le repère d’Ali Bobine, le labo argentique !

Labo argentique MJC

Me voila donc équipé de mon reflex moyen format, de mes notes de la dernière fois, du matériel et des produit du labo, et de mon stress. Oui parce que la dernière fois c’était un film 24×36, donc déjà plus simple, et puis Mathieu notre prof, faisait les manipulations de développement tout en nous expliquant. Bon c’est pas grave, je ferme à clef, me met en place et éteins la lumière. J’ouvre le lubitel, trouve pellicule enroulé autour de son axe, la sort, trouve le bout de la pellicule. Je me rappel qu’il y’a deux couches sur ces pellicules, le film plus une couche papier qui permet de connaître la position des prises de vue.

J’essaie de décoller la partie papier, un bout se détache, puis rien ne vient. Je tire, je gratte, je désosse… Bref vous l’avez compris je galère. Au bout d’un quart d’heure, je me dis qu’il est le moment venue dire adieu à ma pelloche, je ne comprend pas comment c’est foutu! Partout j’ai lu qu’il y’avait une couche papier et le film, et qu’il fallait les décoller. Je décide donc d’allumer la lumière inactinique, et de dire byebye à ma pellicule. Je me met dos à la lumière, coté opposé de la pièce et je regarde en 10 secondes comment c’est foutu, mais ne comprend toujours pas. J’éteins puis je recommence. Cette fois-ci je me dit que je vais tout dérouler, on verra bien. Forcément c’est dans le noir que j’ai vu l’astuce. Les deux parties ne sont pas collées mais enroulés l’une dans l’autre : Goddam’it comme disent les américains.

J’arrive enfin à enrouler mon film dans sa spire, les gestes sont bons et en deux trois mouvements la pellicule est dans sa cuve. N’ayant pas dérouler le film à la lumière, je décide quand même de continuer la procédure, cela ne me fera pas de mal, de faire les gestes par moi même. Au bout d’une heure et demi, ma pellicule est rincée, toute propre prête à sécher. Je déroule le tout, et aperçoit des formes sur ma pellicule, c’est peut être pas si mal. Le Hic ? les parties clair qui devrait être normalement transparentes, sont ici marron/beige clair. C’est étrange . . .

Petite note qui pourra servir à certains, lorsque vous videz la cuve avec le révélateur, le liquide qui va sortir est gris/bleu/noir au lieu d’être incolore. Ne vous inquiétez pas, c’est apparemment normal, Mathieu m’avait prévenu, on pense que cela vient des résidus de papier pouvant être avec le film. Je préfère le dire car quand on ne le sait pas, il est facile de penser que la pelloche est foutu.

J’appel Mathieu pour lui demander si il avait déjà rencontré ce cas, mais reste dubitatif sur le résultat (tout comme moi). Je lance une bouteille à la mer auprès de mes vieux filous de bokeh.fr où certains ont de la bouteille en argentique, et c’est l’ami Totographe (dont vous feriez mieux d’aller voir le blog qui se trouve dans mes liens) qui me confirme mes doutes : La lumière a certainement détérioré le film quand j’ai allumé la lumière. Une solution sera peut être des scanner les images. A voir.  De toute façon ces vieux briscards m’avaient prévenus « la deuxième pellicule elle est toujours foirée ! » Je suis donc sur la bonne voie 😆

Chaud comme je suis, je prends quand même le temps de faire une photo de ma pellicule en train de sécher, à main levé et à 3200 iso, que je converti en négatif, et retraite recadre, pour me donner une idée. C’est pas encore ça, mais même quand je foire une pellicule, j’arrive à en sortir quelque chose !

première image moyen format

Une seconde première expérience en fait, sous le couvert de l’échec, mais finalement pas tant que ça. Je suis assez pour l’apprentissage par sois-même, qui est souvent pavé d’échecs pour mieux rebondir. Cette pellicule aura peut être une ultime chance grâce au scanner, mais en tout cas je sais maintenant m’occuper de cet appareil moyen format, et je m’en vais lui charger la gueule pour 12 nouvelles vues !

Prochaine étape, la pellicule 24×36 de mon Retina S2.