Nous attaquons cette troisième journée avec les vrais fausses commandes de clients dont je vous parlais hier. Et même une commande bonus, demande d’Ugo pour faire un gros plan de mains sur un instrument. Mais avant tout, comme promis, ma pomme en tant que modèle sur le clair-obscure de Mike et son Mamiya :

Portrait Bones By Mike Cook

Le meilleur éclairage que nous trouvons consiste à mettre en place un snoot + nid d’abeille + diffuseur sur les mains tenant l’objet, ce qui permet de concentrer la lumière sur les mains, tout en apportant une légère douceur sur les mains grâce au diffuseur. Avec une ouverture au maximum et une personne habillé en noir on obtient un trés bon rendu des mains au contact de l’objet. Pour peaufiner l’éclairage, nous avons rajouté un petit réflecteur (un simple panneau de polystyrène blanc) en contrebas ce qui a débouché l’ombre sur le dos de la main tenant l’objet par en dessous, et ainsi ne pas avoir simplement des bouts de doigts, mais une main suggéré dont on devine les contours.

Puis nous attaquons le vif du sujet, 2 commandes de photos de portrait travaillés, recherché, donc plus artistiques. La première est une demande de 2 à 3 portraits, d’un producteur de vin, personne d’un âge mature, tenant une exploitation sur trois à quatre générations. La commande est destinée pour un reportage qui sera publié dans un magasine ciblé (genre vins et terroirs).

Fred Blanpain at work

Franck et Ugo

Le but sera de mettre en avant le caractère et l’expérience de l’homme, le coté tradition, en mettant en valeur, le regard et son charisme.

La deuxième commande est une commande pour un vendeur de pulls et chemises, ciblant les 30/40 ans. La marque se veut passe-partout, décontractée. Le client veut un demi-buste vivant. Ici c’est le produit qu’on veut mettre en avant.

Contrainte nous avons une heure pour réaliser une photo au choix.

Studio vigneron

Mike et Franck

Je commence donc à travailler su la commande du vigneron avec Mike, Ugo et Franck, Karim quant à lui s’oriente sur le deuxième studio sur fond vert pour réaliser sa vision du vigneron. Nous avançons, mais je me rend compte que 4 sur un dossier on va prendre pas mal de temps, et décide donc de rejoindre Karim pour l’assister, et en plus je choisis de m’orienter sur la photo de mode, car personne ne l’a prend, et comme je le fait remarquer à Fred, il faut honorer les deux commandes. D’autant plus que tout en travaillant sur la première commande, je réfléchissait à ce que je pourrais faire coté mode, et une idée m’est venu en tête.

Je joue donc le modèle pour Karim, puis prend en main le studio. J’utilise donc sur la droite un parapluie réflecteur englobant pour avoir une belle lumière homogène, et complète avec une boite à lumière sur la gauche qui deviendra finalement ma lumière principale.

Karim modele 1

Karim

Je fais encore quelques clichés, mais celui-ci reste celui qui me plait le mieux, on déconne avec Karim, l’ambiance se détend, Karim propose de refaire une photo. AU final après présentation des photos au client (Fred), ce sera cette photo qui sera retenue :

Karim modele final

Portrait final de Karim

Fred m’explique ici que la photo est bien, ici, c’est bien le produit qui est en avant, le portrait reste lisible, il manque juste un peu de lumière sur la droite, ce qui peut être récupéré avec un troisième éclairage projeté sur le fond. Mon travail est fini ici, nous partons manger.

Nous reprenons la deuxième partie de la journée sur la photo de produit. Pour étudier la photo de produit une cliente nous rejoint pour un besoins de photos de produits. Elle souhaite des photos de ses produits, des colliers de perles de culture, qu’elle souhaite vendre sur internet. Ses cibles sont les femmes entre 25 et 35 ans avec une évolution à moyen terme sur une montée en gamme.

Fred nous explique ce qu’est une photo de produit pour du packshot, en nous présentant avec des fruits, les conséquences des éclairages sur le produit.

Studio produit

Dans le premier cas nous voulons une photo pour un produit simple à détourer. Le client attend qu’on reconnaisse son produit, il ne recherche pas une oeuvre d’art. on utilise un parapluie réflecteur a 45° à droite. L’ombre est marqué sur la gauche, on utilise donc notre réflecteur argenté pour réduire cette ombre, et récupérer le détail du produit sur la gauche.

Pour du packshot il faut penser à fermer son diaphragme pour garder une grande profondeur de champs, et donc avoir un maximum de détails. Une petite astuce quand on a une grande quantité de produits à prendre en photo, on peut placer une règle de chaque coté en fonction du réglage de la lumière, et avec le l’axe du trépied, on se créé une cible imaginaire sur lequel placer le produit.

Deuxième petite astuce, pour des produits culinaires, commencer par les plus petit produits pour aller au plus grand, car au cas ou vous faites une tâche sur le fond, le plat suivant plus grand permettra de cacher la tâche, et d’éviter de balancer 40cm de support papier toutes les 5 minutes (oui, c’est pas très rentable).

Pour en revenir à l’éclairage, pour obtenir un meilleur rendu et d’annuler les ombres, on ajoute une seconde source sur le coté gauche, avec une boite à lumière. Avec cette solution, on obtient toujours une ombre. La solution pour quasiment effacer l’ombre est de déplacer la boite à lumière au dessus du produit grâce à un pied girafe, ainsi l’ombre sera sous le produit tel qu’on l’obtient dehors avec le soleil au zénith, et on aura un éclairage homogène grâce à la diffusion de la lumière.

Studio produit en etude

Encore une astuce, pensez à orienter votre appareil en fonction du sujet. Ici le collier de perles sur le support est en hauteur, donc cadrage verticale. On peut apercevoir sur la photo ci-dessus, le fermoir du collier. Quand nous avons pris les photos, il était caché par le buste noir. Cela nous amène à la question suivante, doit on prendre le produit de face, ou bien faire plusieurs photos du produit (face, à plat sur une table, trois quart …).Il faut donc bien étudier le produit au départ, et discuter avec le client pour savoir ce qu’il veut au final.

Studio produit en etude

C’est aussi le rôle du photographe que d’apporter conseil au client.

Voila c’est la fin de la troisième journée, encore beaucoup d’informations à assimiler. La formation passe à une vitesse folle, et j’ai déjà l’impression d’avoir améliorer ma technique, d’être monté en niveau d’expérience. Je repars déjà demain, je risque donc de ne pas pouvoir mettre en ligne mon dernier report, mais promis vendredi au plus tard il le sera.